Anne Féat Gaiss
ORACLE
Exposition : 27 mai – 11 juillet 2020
« Il faut toujours chercher, même quand tout est connu, (…) la mélodie divine
s’égrenant d’elle-même, au chapelet transparent de la vie journalière »
Dane Rudhyar
Face aux difficultés du monde et à ses incertitudes, l’homme a toujours cherché à connaître et comprendre le sens à donner à sa vie au travers du prisme de la science, de l’art, de la philosophie ou de la religion.
Durant l’Antiquité, l’oracle était le lien entre le céleste et le terrestre, messager des dieux, passeur de mots entre divin et mortel. « Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas (…) », nous lègue dans la Table d’Émeraude le légendaire Hermès Trismégiste.
L’univers serait-il en nous ? Avons-nous besoin d’intercesseurs avec le ciel, ou sommes-nous tous « poussières d’étoiles » connectés avec cet infini d’où nous serions finalement originaires ?
Au fil de cette exposition, en puisant son inspiration dans le tarot, l’astrologie et l’alchimie, l’artiste explore cette verticalité, cette connexion qu’est l’homme qui, dans le Tao, est la force qui relie les énergies et les principes, le manifesté et le non manifesté, le visible et l’invisible.
« Le tarot est un être », énonce Alejandro Jodorowsky.
À l’image de l’oracle des anciens temps, Anne Féat Gaiss a questionné cet être pour ouvrir un chemin vers lequel elle nous entraîne. Un chemin partagé qui pose des questions dont chacun d’entre nous, en contemplant ces œuvres, pourra seul trouver la réponse.
Une œuvre d’art n’est-elle pas un moyen de se rapprocher de soi ? L’émotion générée, l’interprétation que l’on en donne, l’impulsion du cœur n’est-elle pas un chemin vers notre âme ?
La série des tarots est conçue comme un tirage, sans question préalable, juste avec une réponse, une énergie, celle des cartes que nous pouvons interpréter au regard des formes et des couleurs, dans notre ressenti de ces créations. Car l’artiste n’impose pas de lecture, juste des mots et des images, laissant chacun libre de s’approprier ce qu’il voit.
Un titre, une phrase, une invitation, peuvent être la première page d’un livre que nous pouvons écrire tel un augure, qui évolue à la lumière du soleil ou de la lune, faisant miroiter la feuille de cuivre qui pare la plupart de ses réalisations.
Un regard sur notre propre destin, une réflexion sur ce que nous sommes, une méditation sur notre existence.
Alors cette exposition s’apparente-t-elle sans doute à une mélodie des âmes, celle de l’artiste qui s’expose et se dévoile à ceux qui contemplent son travail, dans un dialogue sensitif où la quête de soi est peut-être le véritable pas vers les autres.
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