MATERIAE
De l’union entre les éléments
Vernissage : jeudi 23 janvier 2020 de 18h à 22h
Exposition : 23 janvier – 4 avril 2020
Pauline Bazignan – Anne Féat Gaiss – Cornelia Konrads – Giulia Manset – Janaina Mello Landini – Irina Rasquinet
Presse et évenements

Exposition collective
MATERIAE
Vernissage : jeudi 23 janvier 2020 de 18h à 21h
Exposition : 23 janvier – 4 avril 2020
« Connais premièrement la quadruple racine de toute chose : Zeus aux feux lumineux,
Héra mère de vie, et puis Aidônéus, Nestis enfin, aux pleurs dont les mortels s’abreuvent. »
Empédocle, Ve siècle avant JC
Materiae est un hommage à notre Terre dans toute sa beauté et sa fragilité, ce qui la compose et qu’elle offre si généreusement. Ses fruits que l’on transforme et qui mutent du primaire caché au sublime exposé. Ce que l’artiste, qui explore sa nature à coeur, façonne parfois dans une connexion inconsciente afin de l’instruire d’un supplément d’âme. C’est le reflet d’un monde en expansion du plus loin que l’on puisse imaginer, jusqu’à l’instant en devenir. Le passé se mêle au futur, le temps n’existe plus. Travailler sur la matière c’est donner forme aux symboles. Feu, Eau, Air, Terre se métamorphosent au fil de l’imaginaire des artistes. Les éléments semblent se chuchoter leurs secrets intimes au travers des oeuvres, dialoguer, s’interpeller tout en nous rappelant par leur délicatesse et leur préciosité l’altérabilité de toute condition.
Créer pour questionner, pour ne pas oublier.
Nos origines, du chaos des entrailles de l’univers à l’improbable existence de l’homme, de la conscience en tout et pour toute chose ? Les artistes ici se font écho par ces réalisations presque animistes de l’interconnexion qui habite toute création. Tout se métamorphose, tout évolue, tout péri, tout peut renaître, mais tout est lié et relié.
Cornelia Konrads en créant ses précieuses miniatures arachnéennes, mi-insecte, mipersonnage, évoque le lien avec le spirituel, le divin. Le besoin de protection de l’homme en créant des créatures mythiques, façonnées d’objets trouvés, comme un écho aux premières heures de l’humanité. La magie, l’âme de l’oeuvre, le contact de la materiae prima et de l’invisible.
Apprivoiser l’invisible, dompter les éléments, maîtriser la nature, se protéger de ce que l’on ne comprend pas…
C’est ce qu’illustrent les branches d’Irina Rasquinet, arrachées aux arbres lors d’une tempête et sublimées de cristaux. Intemporelles, désormais défiant les cieux et les vents, elles semblent ressusciter pour l’éternité.
L’intemporalité mise en forme par Anne Féat Gaiss telle une vague primordiale de lumière, devient miroir d’un lointain chaos organisé à l’origine du monde. Les cocons de kaolin de Pauline Bazignan, délicatement rehaussés de couleurs, prennent l’apparence de bourgeons en devenir, de fleurs prêtes à l’éclosion dont l’image s’imprime évanescente tel un souvenir sur la toile. Souvenir qui nous rappelle notre destin éphémère. C’est peut-être une trace que nous souhaitons laisser.
Peut-être celle d’un arbre qui grandit, s’épanouit subtilement entre ciel et terre comme l’oeuvre de Jainaina Mello Landini nous le suggère, immaculé, en harmonie et en symbiose avec son environnement. À l’heure où les forêts pleurent, cette oeuvre nous remémore par chacune de ses ramifications finement travaillées, combien la vie est un petit miracle d’équilibre. Tel un souffle improbable dans l’immensité de l’univers qui permet à notre planète de survivre dans une galaxie hostile. Ce souffle qui paraît matérialisé par la virtuosité des incisions des papiers délicats de Giulia Manset, réguliers, précis, d’une justesse merveilleuse se fait écho de la nature qui nous entoure.
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