SUBSTRAT

Le travail d’Isoline Spote n’est ni purement photographique ni totalement plasticien. Il s’inscrit dans des préoccupations liées à la fois à l’image et à son support. Immatérielle, l’image est uniquement constituée de lumière qui se refète, se réféchit et se morcelle sur des surfaces sans lesquelles elles ne peuvent exister. Dans Interiority Area, présentée pour la première fois dans l’exposition La Recherche de l’Art #5 dans le cadre des programmes associés aux Rencontres de la Photographie d’Arles 2016 et à l’instar de la série de tableaux Kaléidoscope, l’image et la surface sont indissociables.

Interiority Area est une installation née d’une résidence au sein du laboratoire scientifique  Cellules souches et cerveau de l’INSERM à Lyon. Disséminé dans l’espace de la galerie, un ensemble de cônes aux reflets métallisés flotte dans l’air,  invitant le spectateur à déambuler au milieu de ces sculptures aériennes. Le passage de ce dernier vient faire vaciller les suspensions sur lesquelles se reflètent la projection d’une image géométrique.

L’œuvre Kaléidoscope est un bas-relief en aluminium sur lequel la lumière projetée irise les sillons métalliques. L’image projetée se rapporte à des motifs géométriques, motif récurrent dans l’œuvre d’Isoline Spote. Cette dernière vient se promener sur la surface du tableau, effleurant ses bords, se heurtant à des reliefs et à des arrêtes tranchantes. Le déplacement lent de l’image fxe dans son cadre déclenche la mécanique structurelle de l’image dans un rouage de formes colorées.